5 commentaires

  1. Bonjour Jonathan. J’ai lu un autre de vos articles qu va dans le même sens, « Le travail social en voie d’industrialisation ? ». Ces idées en résistance sont séduisantes et je m’y retrouve bien, mais ce que j’ai du mal à saisir c’est ce qu’il en est des propositions concrètes : sortir du système, mais comment, ou essayer de l’influencer de l’intérieur, et comment ?

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    • Salut à vous et merci pour votre retour !
      Je pense effectivement que se retirer du système – par exemple en constituant des ZAD et des espaces d’autogestion – est un bon moyen, par ailleurs sans violence, de pousser celui-ci à l’effondrement, en le privant simplement de sa main d’oeuvre, de ses consommateurs, de ses électeurs, de ses spectateurs, etc. (qui ne sont autres que nous mêmes).
      Néanmoins, j’ai parfaitement conscience que beaucoup d’entre nous ne peuvent pas ou ne veulent pas quitter leur boulot, leurs propriétés privées, leur logement… pour différentes raisons et d’abord parce que l’avenir qu’on nous présente est très incertain. Je pense donc que pour celles et ceux qui ne peuvent se soustraire au système, il y a toujours moyen de le subvertir de l’intérieur. Je n’ai pas de formule magique mais la piste que j’espère explorer à travers mes recherches et activités est la constitution de collectifs d’action, notamment en vue de faire front commun avec des personnes accompagnées. La logique étant de trancher la question : le travail social doit-il servir l’Etat et la croissance économique, ou bien les intérêts définis par les gens, les personnes accompagnées ?

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  2. Merci pour ce retour. J’avoue que je ne me sens pas de me lancer dans le zadisme, effectivement, mais les collectifs d’action avec des personnes accompagnées m’intéressent bien, oui, c’est la bonne piste.

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  3. […] « Santé, social : même ministère, même combat ! », disions-nous il y a quelques années, à l’occasion d’une nouvelle salve de réformes néolibérales qui suscitaient l’opposition en raison de leur caractère antidémocratique : le délabrement des secteurs sociaux, médico-sociaux et hospitaliers s’explique bien par ces processus d’industrialisation qu’ils subissent depuis des décennies, sous le coup du terrorisme comptable et gestionnaire imposé de façon non-démocratique à des professionnel.les prolétarisés et des bénéficiaires méprisés. La crise actuelle est un analyseur, un révélateur, de la régression des principes démocratiques dans l’action de l’appareil d’État. Comme le remarque le chercheur Samuel Hayat sur son blog, « la pandémie de Covid-19 distord notre horizon politique » car elle révèle à quel point notre appareil d’État s’est délibérément déconnecté des principes démocratiques essentiels, et à quel point, en cas de crise, son fonctionnement diffère assez peu de celui des États dictatoriaux : « Alors que les démocraties étaient censées se caractériser par un plus grand attachement aux principes à la fois politiques et moraux d’ouverture, de transparence, de solidarité, tout autant que par leur efficacité à prendre soin de leurs citoyens, la pandémie vient révéler qu’il n’en est rien. Dans la crise, les États dits démocratiques agissent avant tout comme des États, ni pires ni meilleurs que des dictatures, et non comme des démocraties ». […]

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